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Ingliche Titcheur
23 décembre 2010

Parisiens vs Snow: episode two

 

feux_par_temps_de_brouillardHello ami lecteur! 

Je te narrais il y a quelques jours une burlesque épopée picarde lors de laquelle mes amis et moi firent preuve d'un sens de la survie assez impressionnant. 

Dans l'épisode précédent, nous fûmes contraints d'abandonner deux véhicules non équipés de chaînes alors qu'il neigeait à profusion à Silly Tillard, pittoresque bourg de l'Oise. Tu te doutes bien que nous n'allions pas juste laisser une 206 et un Vitto en offrande à dame Nature. 


Nous décidâmes donc hier de partir en expédition pour rapatrier les deux carrosses sous nos latitudes parisiennes. Nous partîmes à 4 aux alentours de 17h. Oui, pile poil après que notre illustre préfet eût décidé de demander à toutes les entreprises d'Ile-de-France de laisser partir leurs employés dès 16h car de la neige devait tomber dans la soirée. Bien évidemment, la panique générale qui s'en suivit ("Quoi? de la neige? mais c'est horrible on va tous mourir!!") eut pour corollaire des embouteillages monstres dont aucun d'entre nous, pourtant habitués aux routes de la région n'avait jamais été témoins. 

Il nous fallut donc 1h30 pour faire porte de la Chapelle-Asnières et 1h de plus pour rallier Silly-Tillard. Pas de neige, à peine quelques gouttes de pluie. Merci M. Le Préfet. Bref. 


Arrivés au bled, S. récupère sa 206 sans problème tandis que O., C. et moi-même nous dirigions vers la camionnette. Celle-ci était embourbée dans une boue pâteuse mêlée de neige. Miam. Nous glissons des planches sous les roues et poussons comme des diables pendant que C. enclenche la marche arrière. Rien. A part une jolie giclée de boue dans la tronche. Après plusieurs vaines tentatives (pousser à l'avant, à l'arrière, changer les planches de sens…), les hommes du gîtes où nous avions séjourné arrivèrent en renfort. Mais même en s'y mettant à 5, le camion refusait de bouger d'un millimètre. Refusant de s'avouer vaincus et d'abandonner à nouveau le véhicule à son triste sort, il ne nous restait plus qu'à tenter l'improbable: tracter le camion de plusieurs tonnes avec … la Micra de C. La Micra n'est pas ce qu'on pourrait appeler une grosse voiture, elle ne possède pas non plus 4 roues motrices ou un pare-buffle. C'est une citadine quoi (un peu comme nous, si tu veux). 


Qu'à cela ne tienne, nous accrochâmes les deux véhicules à l'aide d'une sangle, et poussèrent de toutes nos forces tandis que la Micra tirait le camion de son côté. Et là, miracle! Le camion sortit de son bourbier d'un seul coup. Ouf! Certes, la Micra sentait légèrement le cramé, mais bon… nous avions mené à bien notre mission et pouvions à présent rentrer à la maison. Il était 20h. 


Chacun prit son véhicule et je m'installais moi-même au volant de l'héroïque Micra, mon amie C. jouant la copilote. Nous arrivâmes à Paris sur le coup des 21h30, mais non sans heurts (je t'avais dit que c'était une épopée, lecteur). Alors en gros, entre Silly Tillard et Paris nous avons eu droit à: 

- une nuit d'encre, sur des routes non éclairées

- un brouillard épais qui t'empêche de voir au-delà de 10m sur une départementale sineuse, sinon c'est pas drôle

- un tracteur roulant à 30 km/h, que tu ne peux pas doubler rapport que tu vois déjà pas la chaussée donc tu vas pas non plus risquer un dépassement. 

- une véritable tempête de neige sur l'autoroute. De gros flocons violemment projetés sur le pare-brise et accrochant sur la chaussée. Une vraie patinoire au sol et colin-maillard au volant. Qu'est-ce qu'on a rigolé!

- une visibilité quasi nulle par moment. Je fixais les phares arrières des voitures me précédant, tout en essayant d'éviter les plaques glissantes. Un vrai jeu de Mario Kart, on s'est bien marré! 

- et pour terminer cette poilade géante, arrivée à Paris sous une pluie diluvienne. On avait pas de parapluie. 


Hé bien, mine de rien, lecteur, on voit bien que c'est Noël et que tout le monde était d'humeur angélique et charitable, parce qu'à aucun moment nous ne nous sommes énervés (sauf peut-être O., un petit peu, quand les options de sauvetage de son Vitto s'amenuisaient). Bon, on chantait pas non plus Jingle Bells à tue-tête dans la voiture, mais tout le monde a gardé son calme. Le fait d'être arrivés vivants a largement contribué à la chose, remarque. Aaaah, le miracle de Noël! 

 

Illustration: photo extraite du code de la route.

Question: Dans ces conditions je peux utiliser: A/ Mes feux de brouillard avant, B/ Mes feux de brouillard arrière, C/ Mes feux de position, D/ Mon téléphone portable pour dicter mes dernières volontés à une amie? Un bon point pour celui qui trouve la bonne réponse. 

 

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Commentaires
C
Si je n'avais vécu l'épisode 1, j'aurais du mal à croire au 2... Quand on voit les scénars pourraves des films d'action français, tu devrais le remanier et proposer un scénar ? Je vois bien Gilles Lellouche et Romain Duris pousser le camion où Mélanie Doutey hurle "ça démarre pas, on va tous mourrir ou pire, rester coincé en Picardie !"
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F
Réponse D bien sûr ! J'ai bon j'espère ce coup ci ! Toi et tes amis vous êtes vraiment des aventuriers hors paire ! Et oui 'est avec un pincement au cœur que ce calendrier de l'avent touche à sa fin...Bon Noël à toi et à tous ceux qui te sont chères...
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L
Encore un beau récit! Je suis trop triste que Noël arrive si vite... ça signifie que nous n'allons plus avoir droit à tes posts quotidiens. <br /> <br /> C'est une belle idée, l'Avent, surtout la version que tu en as faite ! Tu voudrais pas nous faire un "Après" pendant les 341 jours qui suivent Noël ???
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B
Belle pub pour Merco....ça vaut pas un clou sur la neige....
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B
Mortalité....pour le prix d'un"Vito" tu achètes 3 micra
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Ingliche Titcheur
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