Girls' night out!
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! (cri de joie mêlée d'une certaine excitation)
Ce soir, lecteur chéri, c'est girls' night out pour ta Titcheur préférée! Gros yes! Enorme big up! Super kiff de la mort! (Oui, quand Titcheur contente, Titcheur toujours parler comme ça).
Pour la 1ère fois depuis en gros 7 mois (et des brouettes si on compte les semaines où, trop baleinesque pour mouvoir ma masse je ne sortais quasiment plus), je vais laisser Mamerveille à Tendrépoux, aller boire des Mojitos avec mes copines et rentrer dans un état second à une heure suffisamment tardive pour que le réveil demain à 9h (oui Mamerveille est vraiment une merveille) soit douloureux mais pas trop.
C'est la semaine dernière, quand Tendrépoux me lança sans ciller: "Ca te dérange pas si je vais au Parc voir PSG-Lille ce soir?" que ça m'a frappée (oui, ça a pris du temps mais que veux-tu, depuis que j'ai mis bas, je suis ramolo du ciboulot). Depuis que Mamerveille est née, ma vie a complètement changé alors que celle de Tendrépoux pas tant que ça. Alors évidemment, personne ne m'a forcée à prendre un congé parental, c'est un choix que j'assume parfaitement et le fait de ne pas avoir repris le boulot et donc, de ne pas avoir de mode de garde y est pour beaucoup. Mais du coup, ça fait 7 mois que j'ai l'impression que ma vie se résume à m'occuper de Mamerveille - en même temps, ce n'est pas qu'une impression… Certes, c'est fantastique de passer tout mon temps avec elle, de voir ses progrès, de jouer avec elle et de la couvrir de bisous. Je l'ai tant attendue! Et je vois bien que son père souffre de ses horaires et qu'il fait tous les efforts du monde pour rentrer plus tôt et la voir 5 minutes. Mais je note tout de même que, hormis ce détail, il a beaucoup moins de scrupules que moi à s'organiser une petite soirée entre mecs à la dernière seconde ou à partir naviguer une journée.
J'ai fait le tour de mes copines, toutes jeunes mamans également, et on s'est rendu compte qu'on était toutes pareilles: quand il s'agit de laisser nos enfants, même à leur père, on a besoin d'un petit temps de préparation psychologique. Il ne nous viendrait pas vraiment à l'idée de planter notre homme un dimanche soir en lançant: "Bon allez, moi je vous laisse, je vais prendre l'apéro avec les copines et je reviens plus tard". Non pas que nous n'ayons pas confiance en nos conjoints. Après tout, ils savent donner le bain - même si après c'est la piscine dans la salle de bain et que, ignorant où se trouve la serpillère, ils laissent "sécher"; ils arrivent à viser la bouche avec la cuillère pleine de purée - même si on retrouve quelques traces du dîner dans les oreilles et sous les pieds du gosse; ils savent changer une couche - même s'ils l'oublient sur la table à langer et qu'elle embaume la chambre du nain toute la nuit; et ils sont champions du monde pour faire rigoler leur progéniture - en jouant au foot avec la couche sus-mentionnée ou en se mettant la serpillère sur la tête. On est donc sûre que nos bébés sont entre d'excellentes mains.
Et pourtant, il m'aura fallu 7 mois pour enfin me faire une soirée pour moi. Pas un dîner chez des copains où on laisse Mamerveille à une baby-sitter, ou un week end où on part en amoureux laissant notre fille à Queen Mom, trop contente de gâter sa petite-fille. Nan, juste quelques heures entre morues, à parler de nos enfants, de nos maris, de politique, de cul, de boulot et de vernis à ongles autour de cocktails. Sortir de la maison et des couches, parfumée d'autre chose que de purée épinards-pomme de terre pour aller retrouver mes pairs et faire nos biatches. Profiter enfin de ce truc dont on parle tant - l'égalité de répartition des taches dans le couple - et savourer le fait que, ce soir, c'est papa qui donne le bain-change la couche-fait à dîner-donne la purée-nettoye derrière-et couche bébé.
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! ah oui, et cheers of course!